Extraits d’une conférence-concert en langue italienne de Corrado Augias, l’un des plus populaires journalistes italiens, et Giuseppe Fausto Modugno, pianiste de notoriété internationale, à la Maison de l’Italie de Paris, le 23 janvier 2019, sur le thème : GIUSEPPE GIOACHINO BELLI / GIOACCHINO ROSSINI : D’AUTRES « VIES PARALLÈLES ? ». Interventions d’ouverture : Roberto Giacone, directeur de la Maison, et Michele Canonica, journaliste, président du Comité de Paris de la Società Dante Alighieri. En présence de : Ugo Ciarlatani, Premier Conseiller pour les Affaires Culturelles et Sociales auprès de l’Ambassade d’Italie en France.

À l’instar des conférences-concerts précédemment consacrés à Leopardi-Schubert ainsi qu’à Foscolo-Beethoven, cette fois Augias et Modugno nous proposent – toujours à la manière de Plutarque – deux autres « vies parallèles », celles parfaitement contemporaines de Giuseppe Gioachino Belli (né en 1791 à Rome, où il est mort en 1863) et Gioacchino Rossini (né à Pesaro dans la région des Marches en 1792, mort à Passy en 1868). Deux protagonistes de la culture italienne du 19ème siècle, assez méfiants face à la révolution romantique et fort admiratifs devant le classicisme, appartenant à une génération déchirée entre révolution et restauration, mais farouchement séduits tous deux par la puissance communicative du dialecte… Belli maîtrise à la perfection le patois romain et grâce à cette langue plébéienne arrive à nous transmettre, dans ses 2.279 sonnets, une véritable « vision du monde ». Par contre, Rossini invente lui même son propre très innovateur dialecte musical, s’inspirant avec originalité du langage fin 18ème de Haydn, Mozart et Beethoven pour exprimer – notamment dans ses célébrissimes crescendos – une extraordinaire « fièvre des sentiments ».