Extraits d’un débat-souvenir, tenu le 29 septembre 2016 à la Maison de l’Italie de Paris sur le thème GILLES MARTINET (1916-2006), UN FRANÇAIS D’ITALIE. Portrait d’un homme-clé des relations entre la France et l’Italie. Interventions de : Roberto Giacone, Directeur de la Maison ; Michèle Krivine, fille de Gilles Martinet ; Marc Lazar, Professeur à Sciences Po et à la LUISS de Rome ; Jean Musitelli, Conseiller d’Etat, ancien Conseiller à l’Ambassade de France en Italie ; Alessandro Giacone, Université de Grenoble ; Alfred Siefer-Gaillardin, Président d’Honneur du Cercle France-Amériques, ancien Ministre Conseiller à l’Ambassade de France en Italie. Débat animé par Michele Canonica, Président Società Dante Alighieri-Comité de Paris.

Gilles Martinet (Paris, 1916 – Paris, 2006), dont on célèbre cette année le centième anniversaire de sa naissance et le dixième de sa disparition, a été vraiment un homme-clé des relations entre la France et l’Italie. Il fréquente les exilés antifascistes dans le Paris des années 30, et se marie avec la fille du célèbre syndicaliste Bruno Buozzi, assassiné par les nazis en 1944. Tout en poursuivant sa carrière journalistique (entre autres, il est rédacteur en chef de « France Observateur » de 1954 à 1964) et politique (militant dans différentes formations socialistes, mais toujours très engagé dans la lutte anticolonialiste), il ne néglige jamais ses relations avec les intellectuels de la gauche italienne. Ambassadeur de France à Rome de 1981 à 1984, il publie en 1990 le livre « Les Italiens ». De 1997 jusqu’à sa mort, il est Président puis Président d’Honneur du Comité de Paris de la Società Dante Alighieri, première association culturelle italienne avec plus de 500 comités dans 80 pays.