Munich 1938: le prologue de la tragédie mondiale raconté par Maurizio Serra.
Par Rédaction
Munich, septembre 1938: la conférence qui réunit pendant deux jours la France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie démembre la Tchécoslovaquie, état créé en 1919 sur les ruines de l’Empire austro-hongrois, qui bénéficiait de la protection de la France et d’une garantie de défense en cas d’agression. À Munich, les démocraties pacifistes qui n’avaient qu’une idée: préserver la paix, ont cédé à la menace des dictatures, ouvrant ainsi la voie à l’immense tragédie de la Deuxième guerre mondiale qui éclatera moins d’un an après. Ce sont ces deux journées emblématiques, 48 heures qui changèrent le monde, que raconte avec une richesse extraordinaire de détails et une précision quasi cinématographique Maurizio Serra, dans son livre « Munich 1938, la paix impossible » écrit directement en français et paru aux éditions Perrin. Depuis lors, Munich est devenue le symbole de la capitulation des démocraties face au totalitarisme d’une défaite diplomatique qui n’est que le prologue de la tragédie. L’auteur dresse les portraits des quatre acteurs principaux (Hitler, Mussolini, Chamberlain, Daladier) sans oublier les personnalités absentes de la scène mais bien présentes dans la coulisse: Benes, Roosevelt, Staline. Et il souligne le rôle très important de Mussolini, qui n’était pas aligné inconditionnellement sur Hitler, et qui contraignit le Führer à accepter les termes d’un accord très en deçà de ce qu’il espérait et que sans l’intervention du Duce Chamberlain et Daladier auraient très probablement accepté. Maurizio Serra est le premier italien à entrer à l’Académie française. Diplomate (il a été ambassadeur d’Italie à l’Unesco et auprès de institutions internationales à Genève), historien, écrivain, Maurizio Serra est l’auteur de nombreux livres, dont plusieurs écrits directement en français. Entre autres des biographies d’écrivains (Malaparte, D’Annunzio, Svevo, Piovene, Marinetti), des essais sur Mussolini, sur la France de Vichy, sur les intellectuels face au totalitarisme. Et un premier roman: « Amori diplomatici. Un romanzo in tre movimenti ».