Pour son dernier livre, Alexander Stille a utilisé – sans le connaître – un vieux titre de Simone de Beauvoir : « La force des choses ». Mais il a publié cet ouvrage en anglais (« The Force of Things », et simultanément en italien (« La forza delle cose. Un matrimonio di guerra e pace tra Europa e America », Garzanti, 2013), où il reconstitue l’histoire complexe de ses origines.

Grand spécialiste du journalisme international, collaborateur de plusieurs publications américaines et italiennes, fils du très prestigieux journaliste italo-américain Ugo Stille (Mikhaïl Kamenetzky), le professeur Alexander Stille nous décrit la rencontre entre la famille protestante de sa mère et la famille juive de son père, qui avait quitté Moscou après la révolution pour s’installer en Italie dans les années 20 et avait dû déménager à nouveau dans les années 40 suite aux lois raciales, pour rejoindre les USA via Lisbonne. Deux cultures, deux mondes. Ugo Stille a été correspondant à New York du « Corriere della Sera » de 1946 à 1987, puis directeur de ce même journal de 1987 à 1992.