Dans ces propos étonnants quant à leur vivacité fort spirituelle et à leur foudroyante capacité de synthèse, Véronique Bruez nous parle de son expérience de Française à Naples, ville-limite en raison de sa beauté, de son style inégalable de grande capitale déchue, de sa créativité culturelle, de la gentillesse sans bornes de la grande majorité de ses habitants. Mais aussi – hélas – de la mauvaise organisation de sa vie quotidienne, ainsi que de sa criminalité organisée et déchaînée, qui se déguise parfois en seule défense de l’homme de la rue face à un Etat perçu comme ennemi, face à une légalité perçue comme abusive. Aurions-nous beaucoup à apprendre, malgré les apparences, de cette ville élégante et plébéienne, superstitieuse et pourtant très cultivée, même docte, dont la sagesse de fond n’arrête pas de nous séduire ? « Naples allegro con fuoco » : un livre à lire et à relire !