Entretien en langue italienne avec Gérard Delille, historien des relations entre systèmes de parenté et religions, un Français disposant – ce qui est vraiment très rare – d’une maîtrise parfaite de l’italien.

Ancien directeur des études à l’Ecole Française de Rome, ancien directeur de recherche à l’Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de Paris, ancien professeur à l’Institut Universitaire Européen de Florence, il est l’auteur d’un livre en italien qu’il a successivement traduit lui même en français : « L’economia di Dio. Famiglia e mercato tra cristianesimo, ebraismo, islam » (Salerno editrice). Ce livre paraîtra prochainement en espagnol et peut-être en anglais.

Gérard Delille nous invite à une analyse plus approfondie des réalités religieuses, donc à nous méfier des idées reçues. Par exemple, aujourd’hui le port du voile a pris une signification de plus en plus politisée, mais à l’origine dans les pays du Proche-Orient – bien avant Mahomet – il caractérisait les femmes « honnêtes », alors que les prostituées n’avaient pas le droit de se voiler.