Écrivaine, journaliste, traductrice, essayiste, Liza Ginzburg vit depuis une dizaine d’années à Paris. Elle est la fille de Carlo Ginzburg, le grand historien italien, l’éminent spécialiste de la « microhistoire » , et la petite fille de Natalia Ginzburg (1916-1991) figure centrale de la littérature italienne de l’après-guerre.
Liza Ginzburg est l’auteure d’une douzaine de livres, dont un roman, Per amore, qui a été traduit en français et publié aux éditions Verdier sous le titre Au pays qui te ressemble.
Dans son nouveau roman, Cara pace, publié aux éditions Ponte alle Grazie, Lisa Ginzburg reprend les thèmes qui lui sont chers: l’exil, le voyage, le déracinement, la séparation. La narratrice, Maddalena, italienne, épouse d’un diplomate français et mère de deux enfants, vit à Paris. Elle maintient un lien très fort avec sa soeur Nina, qui vit à New York: entre les deux femmes il y a des échanges quotidiens, très nombreux et très intenses, au moyen de la messagerie WhatsApp. Un jour Maddalena éprouve le désir impérieux de retourner à Rome, la ville dans laquelle elle a grandi. Ce voyage, à la fois dans l’espace et le temps, rallume les souvenirs d’enfance, et surtout le souvenir de ce qui est certainement le naufrage d’une famille, causé par la soudaine séparation des parents. Les deux soeurs se retrouvent privées de leur mère, qui a choisi de partir avec l’homme qu’elle aime. Elles restent avec le père, un homme éprouvé, tiraillé entre le désespoir et la soif de vengeance.
Pour dialoguer avec Liza Ginzburg, et « décortiquer » son roman, nous avons accueilli un écrivain français mais italianisant (et également angliciste et japonisant), René de Ceccatty, auteur de très nombreux ouvrages, dont des biographies (de PierPaolo Pasolini, d’Alberto Moravia, de Maria Callas, d’Elsa Morante et de Marguerite Duras). René de Ceccatty est également traducteur: il a traduit en français, notamment, la Divine Comédie de Dante Alighieri; et il est également traducteur du japonais, en particulier des œuvres de Mishima.