Ils s’aiment d’amour tendre, mais ne peuvent pas être ensemble autant qu’ils le voudraient car elle habite Paris et lui Rome. Aussi décident-ils de gagner du temps en se rencontrant à mi-chemin, à Turin. 6h20 en train depuis Paris, 5h30 depuis Rome. C’est par cet improbable rendez-vous que débute « Hotel Roma », le dernier livre de Pierre Adrian, mi-roman, mi enquête, publié par Gallimard. Ce que les amoureux n’avaient pas prévu, c’est qu’à Turin ils devraient compter avec la présence fantomatique mais néanmoins encombrante d’un troisième personnage, Cesare Pavese, l’écrivain hanté par le suicide qui s’était donné la mort le 27 août 1950 dans la chambre 49 de l’Hotel Roma, à Turin. Il avait laissé un mot d’excuse: « Je pardonne à tous et à tous et à tous je demande pardon. Ça va? Pas trop de bavardages. » C’est ainsi que les escapades amoureuses à Turin du narrateur et de sa compagne (la jeune femme à la peau mate) se transforment en une quête, la recherche des traces de Pavese, la découverte des lieux que l’écrivain avait hantés, la reconstruction du dernier été de le vie de celui qui n’avait jamais pu vraiment apprendre le métier de vivre. Pierre Adrian, qui vit à Rome depuis plus de quatre ans, est venu présenter son dernier livre à Paris, dans le cadre accueillant de La Libreria de Florence Raut et Andrea de Ritis. Pour cette présentation, il a dialogué avec Manuela Corigliano, programmatrice et modératrice de rencontres littéraires, titulaire de « Voltare Pagina » un site très intéressant, dont voici le lien:

https://www.youtube.com/@voltarepagina_manuela